Rimeuse faribole, gerbeux envol *
Un câble me retient encore
Amour né dans les ronces
Qui me ronge le corps
Sur un tas où fument des songes
Une pie aux yeux rubis
Echappée de l’asile
De mes terreurs fébriles
Crève mon cœur à coup d’oubli
Mon corps est gelé
Et ma bouche bégaie
Je crache des glaçons
Qui fondent en illusions
Sa plume vrille au noir son message
Comme je tends la main pour saisir
L’alchimie rauque trempée au fond des âges
Un coup d’aile a balayé mon désir
Je rêve que je m’envole
Je quitte l’atmosphère
Chevauchant la pie folle
Et ses trompeux mystères
Pourquoi pas après tout
Et je vois tout petit
Le monde qui rétrécit ;
Les corbeaux sont après nous.
[illustration : The wild Swans 1915 , Harry Clark , illustration pour le conte d'Andersen du même nom]. Et avant que les ornithologues de toutes plumes ne me tombent sur le râble, oui je sais ce sont des cygnes. et pas des pies. ben tant pis ;) ]
* car le mal de l'air la baba a .