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L'isba de la Baba Yaga
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2 octobre 2016

Babalbutiements

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Un truc sur lequel, l'âge venant, j'ai renoncé à m'améliorer : ma capacité de rangement. J'ai fini par admettre que chez moi, rangé = perdu. Mais la vie réserve parfois des surprises : j'ai mis la main ce matin sur la sauvegarde de mon premier blog, "Humeurs abrasives" - alors que je croyais l'avoir bazardé depuis longtemps. Et parmi les articles de mémère-à-son-chien-chien, de maman-débordée-épuisée, il y a aussi mes premiers pas d'auteur. Mes premières tentatives de mettre en mots mon désordre émotionnel, mes tempêtes générationnelles.

J'ai juste envie d'en donner à lire ici quelques lignes. Je me souviens très bien de cette tentative-là, la première d'une série assez longue et toujours validée par l'échec...celle d'un concours littéraire. Mon texte est ce qu'il est, je ne l'ai pas retouché ; je l'écrirais sans doute différemment aujourd'hui, dans la forme c'est certain, dans le fond ... pas sûr. Pourtant  2009 c'était une autre vie. Qu'ai-je gagné, depuis ?

 

Corps
Né trop tôt, déjà ce corps posait problème : maigrichonne, fragile, j’ai été une source d’inquiétude pour des parents déconcertés et aussi volés, volés de ce sentiment de pleine satisfaction que l’on ressent d’habitude devant un bébé, devant le corps dodu, la chair tendre, lisse, d’un bébé. Je n’étais déjà pas cela. Et les premiers corps en contact avec le mien l’ont été de manière hésitante, timide. Terrifiée ? Enfant : des jambes écorchées, égratignées, mercurochromée ; de bonnes joues, une coupe hasardeuse. Plus du tout maigrichonne… Les pulls de ma grand- mère, avec des pièces aux coudes. De grandes enjambées, je me promenais avec mon grand- père et nos pas faisaient la largeur des traverses du chemin de fer sur lequel nous allions déraciner de jeunes cèdres pour planter dans le jardin. Comme eux, enracinée, protégée, arrosée par tout leur amour, j’ai poussé. Ado : pas de corps. Ce n’est plus moi. Moi je suis esprit, je pense, j’aimerais tellement qu’il n’y ait pas ces cuisses, ces fesses, ces seins, ces hanches…ce CORPS en majuscule. J’aimerais m’aplatir, me plier, me ranger dans une petite valise. On l’oublierait la valise, on ne l’ouvrirait que certains jours, les jours où tout est encore possible….En corps…
Et puis un jour, un autre regarde ce corps, le voit. Le découvre. Dans tous les sens du terme. Peu à peu et rien qu’un peu je me dis que oui, j’ai un esprit et peut-être aussi ce corps. A moi. Même si je ne sais pas trop quoi en faire, un autre sait ?
Depuis… Bon gré mal gré je m’y suis faite…et non je ne suis pas un pur esprit, la désincarnation est passée de mode. Dire que je vis en bonne entente avec mon corps serait exagéré, on a comment dire, signé un pacte de non agression. J’ai vécu oui de ces matins lumineux où tout est en harmonie, et de ces jours aussi où entrapercevoir son reflet dans une vitre de grand magasin est une épreuve….j’ai vécu aussi mon corps rendu difforme par les grossesses, mais comme j’ai jamais trop aimé sa forme, ça ne m’a pas traumatisée…Finalement le corps maternant est celui qui m’a été le plus facile à vivre. Il faudra à présent le voir s’affaiblir, lui qui n’a jamais été fort, vieillir, alors que je n’ai jamais été jeune ! S’enlaidir, quand je n’ai pas été belle…
Bon. Sur l'instant ça me semblait bien. Maintenant à la relecture...ce n'est plus tout à fait aussi évident....un peu comme quand on sort de chez le coiffeur avec sa nouvelle coupe: les mèches violettes ça paraissait pourtant une bonne idée! C'est bientôt 5 heures, les gnomes ont faim, la vie d'écrivain ne résiste pas aux contraintes de la vie de mère de famille....allez, j'vais faire péter la glace à la fraise!

juin 2009

 

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