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L'isba de la Baba Yaga
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L'isba de la Baba Yaga
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A la demande générale de heu... une personne, vous pourrez, amis lecteurs,  suivre l'actualité de la baba grâce à la niouzelette ( abonnement juste en dessous, bande de crétinous !) : plus rien de ce qui se passera dans l'isba ne vous sera étranger ! ainsi vous serez informés en cas de rupture de stock de chartreuse, de rupture de neurone babayaguin, de rupture de ton, de rupture de ban, de rupture d'Anne et Vrisme etc.  
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24 juillet 2017

Effroi

Brooke_Shaden

[illustration : Brooke Shaden ; site ici : http://brookeshaden.com/about/ ]

 

Ces derniers jours ont été rudes 

J’ai prié alors que je ne crois pas 

Je voudrais retrouver les eaux tiédies du marais, 

Arracher les ronces 

A m’en ôter la peau des mains 

Scarifier mes peurs en chemin 

Laisser glisser hors de ma bouche 

Les mots d’angoisse 

Le bruit sournois des mouches 

Mon corps se ratatine sous la couette 

J’ai froid 

Pourtant la fenêtre est ouverte 

Sur un soir d’été 

Et dehors, au-delà des collines, 

Le monde continue de tourner

 

Je voudrais retourner dans la matrice 

Matriochkas emboitées 

Redevenir la matrice 

Mères et filles fusionnées 

Couvées et protégées 

Ces derniers jours ont été rudes 

Mettant à mal mes convictions 

-et si nous t’avions enfermée attachée remisée 

A l’écart de la vie des brouillards et des cafards 

L’aurait-il fallu, 

L’aurions-nous pu ? 

Je sais bien que non, 

Pardon 

Je te vois si belle, jeune fille, 

Femme en devenir, 

Il m’est tellement plus facile de gerber un noir de pacotille

 

Ces derniers jours ont été rudes 

Je tourne autour de mon angoisse 

Comme autour d’un cratère fumant 

La peur moche et bien dégueulasse 

M’étreint en spasmes encore puants 

Je la sens dans mon estomac serré au petit déjeuner 

Dans mes frissons un soir d’été 

Le grand retour de l’anxiété 

Qui m’épuise 

J’ai pourtant bien marchandé 

Jurant que jamais plus je ne me plaindrai

 

Les derniers jours ont été rudes 

Et je remonte en tremblant la voie du marais 

Je cherche dans ses flots tièdes et noirs 

La dérive au désespoir 

La fenêtre est entrouverte sur la nuit 

J’entends grignoter dans les murs 

Ses invisibles créatures 

Je retourne au marais 

Puisque je ne peux pas te reprendre dans la chaleur de mon ventre 

Il parait que c’est ainsi 

Et que c’est la vie 

Puisque aimer c’est laisser

 

Je reviens m’allonger sous les racines 

Offrant mes flancs à leurs caresses creuses 

Et serrant la bassine 

Ces derniers jours ont été rudes 

Mais nous les avons traversés 

Je vais enfermer quelque part dans l’isba 

Le froid 

L’effroi 

Mes peurs 

Pour toi 

Je vais tirer un vieux coffre de sous la fenêtre 

Et sous de vieux châles de laine mités 

Je planquerai mes angoisses 

Jusqu’à la prochaine fois.

 

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