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L'isba de la Baba Yaga
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L'isba de la Baba Yaga
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A la demande générale de heu... une personne, vous pourrez, amis lecteurs,  suivre l'actualité de la baba grâce à la niouzelette ( abonnement juste en dessous, bande de crétinous !) : plus rien de ce qui se passera dans l'isba ne vous sera étranger ! ainsi vous serez informés en cas de rupture de stock de chartreuse, de rupture de neurone babayaguin, de rupture de ton, de rupture de ban, de rupture d'Anne et Vrisme etc.  
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21 juillet 2015

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La chambre est morte.

Morte des trahisons anciennes, des sueurs partagées, des rires ; les murs ne renvoient plus que l'écho titubé de ton absence, lorsque je cherche à m'oublier au fond d'un verre, et puis d'un autre, et puis...

J'ai brûlé le couvre-lit, tu aurais dû l'emporter aussi, le petit trou régulier de ma cigarette me retourne l'âme, car il est devenu le tatouage indélébile d’une vie qui a commencé ici, sans toi. Les plis retiennent des odeurs qui te sont à présent étrangères, sur lesquelles tu n'as plus aucun droit. J'ai trouvé hier un cheveu blond entortillé dans les franges, ma main droite l'a détaché tendrement et porté à mon cœur, ma main gauche m'a giflé pour cet instant de sensiblerie et j'ai ris lorsque le couvercle de la poubelle s'est refermé d'un coup sec.

Il ne reste presque plus rien de toi j'y ai veillé.

La chambre est morte d'ailleurs moi-même je n'y vis plus.

Je dors parfois, si c’est appeler sommeil cet état cauchemardesque qui m'épuise et me fait chercher l'éveil comme un presque noyé cherche l'air.

Je cherche une autre vie, j'ai encore devant moi trop de jours à subir, et vivre seul n'a jamais été une option. Je cherche une seconde vie mais je sais que mon corps en a presque terminé. Alors je tente d'exister par procuration. J'ai pour moi le talent des mots.

Dédaignant les sites de rencontres, trop risqués, je me suis rabattu sur la poésie. Je n'aime pas ça, mais j'ai découvert en me promenant à mon tour sur le net, que les forums et autres blogs destinés aux envolées lyriques étaient presque exclusivement fréquentés par des femmes...Alors que leurs auteurs, bas bleus naïfs, croient livrer à l'écran des rimes étudiées, des strophes savantes, moi je ne lis que leur solitude éprouvante...

Bien sûr il a fallu m'adapter. Lorsque je pense : femme jeune, jolie poitrine, petit cul, j'écris: belle âme, douce amie, mélancolie et cœurs perdus...

Lorsque mes doigts frémissent et que mon corps s'enthousiasme devant un profil, je  veille à  ne pas me trahir et je poste des phrases étudiées, prenant garde à y placer "mon âme", "je suis auprès de toi", " je t'entends je te comprends"," je pense à toi "  ...

En amour l’absence est le plus puissant des filtres et je distille parcimonieusement mes apparitions sur la Toile, laissant mes belles amies se dessécher peu à peu jusqu'à ce que quelques mots de ma part viennent arroser leur  détresse …Alors elles s'épanouissent et se livrent, je sais tant de choses , leur vie de femme négligée, leurs aspirations de starlettes, leurs rêves...sous mes doigts de mots, elles redeviennent celles qu'elles auraient pu être, et mes caresses de verbe font rêver leur chair ...

Je parle à leur âme, celle-ci a soif alors je lui  donne  de quoi s'étancher.

Parfois l'écran clignote un message, à la suite peut-être d'une dispute, d'un malentendu ou d'une ride découverte, après de  longs mois de chasse, elles répondent à ma demande de rencontre discrète...

Alors, je les emmène là où tu sais, le lieu ultime de nos amours...Tu as été la première, la terre est meuble au petit bois, tu n'es plus seule depuis, je les couche auprès de toi.

"Vous avez un nouveau message"

...

 

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