La complainte d'Einstein*
* OU : le blues de la relativité, bébé
[illustration : des animaux gavés au virtuel, représentants d'une espèce hélas en expansion.]
On s’ennuie de tout mon ange et ce n’est pas ta faute**
Un fantoche à mèche à nouveau élu président
Bafoue la moitié de l’humanité
Pendant que l’autre dort sous les bombes
Les corps se taisent devant les tombes
Pas grave
Nous bavassons à n’en plus finir
Egos sans trique occupés à vomir
Nos immondices virtuelles
Dans un monde poubelle
Pas grave
Nous haïssons nos pères
Et nos enfants vivront à crédit
Héritiers maintenus en dépendance
Perfusions sous enfance
De rêves impubères
Pas grave
Nos doigts sont hérétiques
Nous inventons un nouveau monde
Où toucher ne sera plus nécessaire
Jouissons au commentaire
Pas grave
Le globe a rétréci,
Et sous nos gants tactiles
Il hoquète un savoir abstrait et imbécile
Pendant qu’au fond de la mine
Toujours on trime
Pas grave
Il y a toujours quelque part
Une machine en veille qui purge nos SOS
Pour nous mener au septième ciel
D’une société trans-matricielle
Pas grave
Rendors-toi
Tu ne vis pas.
** rendons à César etc. et à Valmont-Merteuil ce clin d'oeil.
These Systems Are Failing