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L'isba de la Baba Yaga
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L'isba de la Baba Yaga
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A la demande générale de heu... une personne, vous pourrez, amis lecteurs,  suivre l'actualité de la baba grâce à la niouzelette ( abonnement juste en dessous, bande de crétinous !) : plus rien de ce qui se passera dans l'isba ne vous sera étranger ! ainsi vous serez informés en cas de rupture de stock de chartreuse, de rupture de neurone babayaguin, de rupture de ton, de rupture de ban, de rupture d'Anne et Vrisme etc.  
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18 juin 2016

Soyez nombreuses, pour de nombreux demains.

 

stefano_bonazzi06

 

La femme zombie se tient assise à l’écart, droite et glacée. De la main elle me fait un signe discret, comme pour me dire : tu vois je suis loin mais je suis là .Tu n’en as pas fini avec moi.

Alors que toute la journée je babayague fond de marais, que je picore entre les dents de la psyché les miettes que je veux bien considérer, il est vite  16 heures, un dernier coup de fil à passer, celui-là juste à côté ; voix professionnelle et efficace, je note scrupuleusement la proposition que l’on me fait, qui va lier ma vie pour  10 ans certainement ; étrange comme je peux être les deux quasi simultanément. Aucune hésitation au moment de composer le numéro laissé la veille sur mon répondeur, je vérifie juste les derniers chiffres. Je veux être sûre d’avoir tout bien fait même si j’ai attendu pour cela toute une journée. Et c’est après que je m’étonne ; l’action qui déraisonne. Piano étouffé sous le métronome. Le rêve n’est donc qu’un rêve ? Une case quelque part, que je coche  plusieurs fois par jour, obsessionnelle et névrotique, pour survivre à ce  bazar ?

Je commence à distinguer le confort dans la douleur, vide qui occulte bien des choses.

A qui bon discerner sous la peau translucide de la femme zombie les mécanismes à l’œuvre dans ma vie ? Je n’agis que dans un seul sens, celui où l’on m’a poussée dès l’enfance. Je renâcle pourtant, comme en témoigne la journée d’hier, passée entre deux eaux et finalement  rattrapée par les cadres et les lignes bien tracée dans la paume du banquier.

Et si j’arrêtais de m’écouter, de penser de tournicoter, si je crevais d’un seul trait les faux semblants, les ordres bien pensés, les masque-tourments ?

-lorsque cette idée-là se fait trop présente, lorsqu’elle finit par filtrer à travers les dents jaunies de celle qui garde, qui veille et qui punit, lorsque je te cherche désespérément pour servir de réceptacle à mes tourments, lorsque j’appelle un vide, lorsque mes yeux sont trop ouverts, lorsque s’éveille la chair,  lorsque je n’arrive plus à contrôler, lorsque la maitrise se noie dans le marais… alors je sombre dans la baignoire-à-fantasmer, morte ou vive de l’autre côté, je me dis que mourir serait plus facile et peut-être approprié, je repousse sous la mousse parfumée cet élan , cette énergie, que je sais pourtant à l’œuvre, l’envie de vivre, vraiment, bon sang, eros ou thanatos, entre les deux il faut choisir, ainsi parlait Winnie, je refuse, je ne veux pas avoir envie, je fais tout bien comme on me l'a appris.

Ces moments-là, tu peux me croire, portent le nom de désespoir.

Mais ça dure pas, hein. Parce que je fais tout bien.

 

Soyez nombreuses, pour de nombreux demains.

 

 

Thiefaine - Also sprach winnie l'ourson

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