Sans tain*
* OU : 20H50
10 mots sont notés dans le coin supérieur gauche de la page.
Sursaut d’orgueil ou de bêtise.
Mots béquille ou mots valise, j’y ai entassé à peu près tout ce que je possédais, elle est ouverte sur le lit défait, pendant que la télé tourne à plein régime, hurlant des recettes improbables et les horreurs aseptisées d’un monde mutant. Mais les monstres ne sont pas ceux que l’on croit.
Toi et moi.
Sur la planète Arrakis je recycle mes humeurs et je bois ma sueur, sur le sable mes pas n’ont laissé aucune empreinte, surprise je cherche mon ombre mais elle aussi s’est tirée, lassée sans doute de notre manège imbécile, elle s’est décidée pour un départ définitif.
Pareil le reflet dans le miroir.
Je reste seule et apeurée, mes traits flous et mon regard blessé pour unique vanité, et les silences.
Opaques.
Sombres et liquides.
Tu somnoles une veille de doberman sur le canapé défoncé. Les enfants sont couchés, échappant à la pesanteur de souffrances cachées. Je feins de m’intéresser à l’intrigue mystico-policière du roman emprunté à la bibliothèque et je m’oblige à relire les 10 dernières lignes qui ont glissé sur mon esprit sans l’imprégner.
Vies simili, ersatz de sens. Bricolage neuronal pour la survie.
Yann Tiersen et Neil Hammon chantent les jours tristes.
Vus des étoiles nous sommes des clowns et les galaxies rient du vide de nos âmes.
Yann Tiersen & Neil Hannon - Les Jours Tristes