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L'isba de la Baba Yaga
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L'isba de la Baba Yaga
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A la demande générale de heu... une personne, vous pourrez, amis lecteurs,  suivre l'actualité de la baba grâce à la niouzelette ( abonnement juste en dessous, bande de crétinous !) : plus rien de ce qui se passera dans l'isba ne vous sera étranger ! ainsi vous serez informés en cas de rupture de stock de chartreuse, de rupture de neurone babayaguin, de rupture de ton, de rupture de ban, de rupture d'Anne et Vrisme etc.  
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25 septembre 2015

Aspirations primitives

b5

[illustration : Alice Miller, Bilder meines lebens, n°5 ]

 

Quand vient la nuit je rumine

Remâchant ma déprime

Aspirations bovines

Je voudrais retourner en arrière

Quand j’étais ton univers

L’esprit toujours en veille

Quand j’étais en sommeil 

 

Je retrouve sous les draps

Mes idées noires en tas

Et j’arrache à mes rêves

Des flashes cruels

Je broie des couleurs vieillottes

Et mon âme sanglote

Dans un fond d’alambic

Aspirations merdiques 

 

Lorsque l’aube me flétrit

Et que j’oublie la nuit

Je me change en taxi

En mémère

En cuisinière

Je recouds des chemises

Je vais à la pharmacie

Je garnis les placards

Je te trouve un peu pâle

Je suis là le matin

Et puis le soir aussi

Aspirations archétypales  

 

Je suis celle qui te dit

Si ta jupe est trop courte

Qui t’achète des yaourts

Qui trouve miraculeusement

La boite aux pansements

Je suis celle qui pose les questions au mauvais moment

Qui lave à la main

Ton chemisier blanc

Je suis connue par cœur

Sentimentale à rebours

Derrière mes peurs

Se tait mon amour

Je blêmis pour un courant d’air

Voudrais te mettre sous verre

Je suis devant ta porte

Hésitant à toquer

Pour toi je me crois forte

Je suis là tu le sais

Et tu peux me  parler

Mais pas assez ce jour-là

Où tu cachais les ennuis

Sous tes épines sorties

 

Aspirations sans répit.

 

 

[ c'est moche en fait un poète, ça prend du désespoir, du triste du rabat-joie, ça soulève la tête des non-dits et des gueulantes, des douleurs qu'on a  cachées et de celles qu'on veut bien montrer, ça va chercher plus loin dans la gorge, là où la boule est coincée, là d'où sont sortis des mots que peut-être tu n'as pas pensés, pour en faire un truc un machin que d'autres liront mais pas toi. et c'est très bien comme ça. ]

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Commentaires
L
Oh que c'est beau, plein d'amour et d'angoisse, face au temps qui passe. A partager, à faire passer, entre les épines... si.. si... y a toujours moyen de se frayer un passage... :)
Répondre
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