Toquée tocante
La porte claque durement,
Je m’y suis pincée les doigts
Et je ne sais plus maintenir ouvert
Le corridor d’effroi
Je retrouve d’anciennes humeurs,
Quand je faisais dehors les premiers pas,
Bonheur craintif d’une liberté tapie dans l’ombre
Des murs que j’ai moi-même érigés
Que faut-il donc occulter
Pour que je sente à nouveau l’air frôler mes doigts ?
Je reconnais ce qui palpite
Et je l’enferme à nouveau
Derrière la solide guérite
Des émois conjugaux
Je maitrise et je fonctionne
Je tiquetaque et je déconne
Je remonte à contre-courant la breloque
Qui battait son cœur sournois
Entre les plis de mon sarrois
Je tique toque
Et je frissonne
La porte claque
Sur mes suppliques
Et mes mots cherchent un déclic
Qui déverrouillerait tout à la fois
Celle que je suis
Celle d’autrefois.
[après relecture, et un petit tour sur le net (le dictionnaire des paresseux), je me rends compte que j'ai confondu "sarrois" ("ce qui se rapporte à la Sarre) et sarrau ... j'ai cherché par quoi je pourrais le remplacer en gardant la rime en "oi", "effroi" j'en use et abuse, donc éliminé, il y avait "palefroi" pour rester dans la note médiévale, "dans les fontes de mon palefroi" est assez prometteur mais ça ne colle pas avec ce coeur censé battre ou alors cela signifierait que mon coeur est localisé à un drôle d'endroit... "baudroie", "lamproie" et "luxembourgeois" me plaisent bien, "hautbois" et "matois" laisseraient mes lecteurs "pantois"... devant une telle offre, vous savez quoi ? j'ai finalement décidé...de laisser mon sarrois. Sarrois, sarroises.... (pour couronner le tout, sachez bonnes gens que les habitants de la Sarre s'appellent les Lasarrois et les Lasarroises. Rien à voir donc, c'était la minute érudite de la baba contrite.)]