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L'isba de la Baba Yaga
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L'isba de la Baba Yaga
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A la demande générale de heu... une personne, vous pourrez, amis lecteurs,  suivre l'actualité de la baba grâce à la niouzelette ( abonnement juste en dessous, bande de crétinous !) : plus rien de ce qui se passera dans l'isba ne vous sera étranger ! ainsi vous serez informés en cas de rupture de stock de chartreuse, de rupture de neurone babayaguin, de rupture de ton, de rupture de ban, de rupture d'Anne et Vrisme etc.  
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22 mars 2015

Torticolis Orphique*

maria_casar_s_dans_Orph_e_de_Cocteau

* OU : gamelle, 2 (le  1 étant passé à la trappe de l'autocritique)

illustration : Maria Casarès dans Orphée de Cocteau

 

Des élans pathétiques m’arrachent à la tiédeur

D’un ventre famélique

Couturé sur mes peurs

J’aligne sous les fenêtres

Quelques oiseaux sans tête

Et je heurte à coup de brise-glace

Des vérités coriaces

 

Je suis tombée

 

Et plus rien n’a semblé facile

Plus rien n’était lisible,

Noyée dans un étrange alphabet

Qui me dépossédait

J’ai tenté de me rattraper

A ce qui passait à ma portée

 

Et c’était noir

Et c’était froid

Épouvantable et douloureux

Et c’était brûlant,

Et c’était tentant

Amer et délicieux

 

Je suis tombée

 

Je vois par-dessus mon épaule

Les traces estropiées

De mon dernier rôle

À ma cheville un boulet

Tissé de soies entremêlées

Me tire ou me devance

Et j’essaie de deviner

Le chemin par avance

 

Je suis une piètre pythie

Un jus saumâtre s’écoule de mes lèvres

Quand je remâche mes fièvres

Je suis tombée

Et aujourd’hui debout

La mémoire de la chute

Me maintient à genoux

 

Quel poids dans une vie

Que ces années passées à côté,

Dans l’œil d’un cyclone perverti ?

Je ne sais pas trop quoi faire

Des journées en Enfer

On m’a dit qu’il ne fallait

Jamais se retourner

Mais comment ne pas perdre

Ce qui m’a existée

Dans ces tourments glacés ?

 

 

[toutes mes excuses  à l'association des V.I.M (Verbes Intransitifs Maltraités), j'en use avec parcimonie promis, allez, pour me faire pardonner, je vous mets par dessus une petite citation de  l'ami poète aux yeux gris : "Au commencement était le verbe, intransitif et déroutant , venu des profondeurs acerbes et noires des gargarismes d'enfants..." dans "résilience zéro", dernier album Stratégie de l'Inespoir HFT bien sûr, qui d'autre ;) ]

 

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Commentaires
B
bah ça veut sûrement pas dire grand chose ;) <br /> <br /> Si ce n'est peut-être tenter de traduire cette sensation que l'on peut avoir parfois, de n'être plus le sujet actif de sa propre existence mais plutôt "l'objet" d'une volonté de vivre extérieure à soi, qui nous dépasse? Comment ensuite, lorsqu'on aura réintégré sa vie en tant qu'être actif, en tant que sujet (ce qui est une bonne chose, tout de même), ne pas regretter un peu ces moments là, ces moments où on se sentait exister peut-être autrement ? bon, quelque chose dans ce goût là quoi...
Répondre
A
Là encore, j'aime beaucoup - et je vais être à chaque fois tellement original dans mes commentaires, je me surprends moi-même. Mais: "Mais comment ne pas perdre/ Ce qui m’a existée", ça veux dire quoi? Je comprends pas vraiment ce couple de vers, je sais qu'il y a une faute de français et j'imagine qu'elle est voulue, sauf que du coup je saisis pas vraiment le sens!
Répondre
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